Salut Dee,
J'ai souri en lisant ton laïus sur la dichotomie Personnage/Joueur. Ne pas te connaître IRL change tout.
Ce que nous donnons à lire est difficilement discernable : Qui du perso ou du joueur s'exprime ?
Après 20 ans de pratique du jeu de rôles, je crois comprendre son caractère cathartique. Et globalement, soit tu joues quelqu'un à l'opposé de qui tu crois être IRL, ça décharge, ça fait du bien, ça éclaire cette part de nous dans l'ombre. Soit tu joues un personnage très proche de toi IRL, comme un double sublimé, un soi idéalisé, presque parfait. Auquel cas je peux "enfin" être "un moi en mieux"...
Pour illustrer ces deux approches :
Sur le Forum de Rach, western, je jouais un psychopathe. Au début j'avais juste imaginé un croque-mort qui faisait de ses patients des amis au-delà de leur mort. Il avait donc pas mal de monde dans la tête. Chacun avait sa propre fonction et lui permettait de faire des choix dans sa vie. Du coup il était imprévisible, et terriblement barré. Accoucher de ce personnage a été une vraie épreuve pour moi ! Rach l'avait soumis à une séance de torture et j'ai vraiment eu du mal à chercher et trouver les mots, les actes, les paroles pour ce post-là. Je n'y arrivais pas, c'était trop inhumain. Au final, le résultat était plus abominable que ce que j'aurais jamais pu imaginer !!!
Bon ben Lui... il appartient à "cette part de moi dans l'ombre". Ouf !
Quant au Padre, il est bien évidemment un "moi sublimé" ! J'ai beaucoup d'affection pour ce personnage. Il me ressemble, en plus sanguin (et plus violent). Ce serait mentir que de ne pas reconnaître cela.
Bon, j'arrête ma philosophie psychanalytique...
J'espère juste que Dee est "dans ta part d'ombre" sinon tu dois vraiment être
casse-couilles désagréable IRL !